Fabrice Franck (Département des Sciences de la Vie, UR InBioS, Laboratoire de Bioénergétique) a été admis à la retraite le 30 novembre 2020.

Franck Fabrice1

Photo : ©Thierry Liverpol

 

Parcours

Fabrice Franck est docteur en Sciences de l’université de Liège (1982). Sa thèse, accomplie sous la direction du Prof. Cyrille Sironval, portait sur l’étude des réactions rapides au sein de la photoenzyme impliquée dans la biosynthèse de la chlorophylle des plantes ‘supérieures’. Elle s’est réalisée en partie au CEA de Saclay (Paris), avec la collaboration du Dr. Paul Mathis, mondialement connu pour sa technique de photolyse d’éclairs. Dès la fin de son travail de doctorat, il a été invité quelques mois au Riken Institute (Tokyo) puis a obtenu une bourse EMBO de deux ans pour effectuer un séjour post-doc à l’Université de Bielefeld. De retour à Liège en 1986, il a rapidement entamé sa carrière au FNRS (de chargé de recherche à directeur de recherche). Il a acquis une réputation internationale pour ses travaux concernant la biosynthèse de la chlorophylle et le développement de l’appareil photosynthétique. Il a entretenu diverses collaborations internationales fructueuses, notamment avec l’Université du Québec à Montréal (Prof. Radovan Popovic), et l’Ecole polytechnique fédérale de Zürich (Prof. Klaus Apel) pour ne citer que les plus marquantes.

Au tournant du millénaire, ses collaborations avec le Prof. René Matagne et avec le Dr Michel Brouers l’ont amené à se tourner davantage vers l’étude des microalgues, microorganismes photosynthétiques très intéressants autant sur le plan fondamental que biotechnologique. Avec les collaborations de Claire Remacle et Pierre Cardol, notamment, ses travaux de recherche ont porté sur les interactions entre photosynthèse et respiration, la photo-production d’hydrogène, la culture en masse de microalgues pour diverses applications.

En parallèle à sa carrière scientifique, il a mené une carrière d’enseignant au sein du Master en Biochimie et Biologie Moléculaire et a participé à un master international ‘Biology of Microalgae’ organisé par l’Université de Nantes.

Claire REMACLE
Témoignage

J’étais jeune doctorant quand Fabrice m’a initié aux techniques spectrophotométriques de mesure de l’activité photosynthétique de microalgues. On pourrait dire qu’il m’a détourné de mon sujet de thèse, pour le meilleur.

Si le fil conducteur des sujets de recherche qui ont jalonné sa carrière est clair, « la liberté de chercher » a toujours été son credo, comme il le souligne lui-même. Il a pu également exprimer sa passion pour la photosynthèse en tant qu’enseignant, dont il est à mes yeux un modèle: pédagogue, exigeant et affable.

Je présume que sa bonne humeur, son sens de la répartie, et ses idées avisées nous accompagneront encore de nombreuses années, pour le meilleur.

Un chercheur peut-il vraiment s’arrêter de chercher ?

Pierre CARDOL

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