Rencontre avec une Alumni | Marion Vandermeer


Rencontre avec Marion VANDERMEER, Master en Sciences mathématiques à finalité spécialisée en statistiques (2018). Désireuse d'apprendre en permanence, elle travaille actuellement en tant que Junior BI/Data Science Consultant chez LACO.

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Formation

Dès la fin de mes études secondaires, je savais que je voulais continuer à faire des mathématiques. Mon parcours scolaire était jusqu’alors sans faute avec 8h de math par semaine. J’ai entamé mes études en tant que bachelière en sciences mathématiques en septembre 2012 et j’étais bien loin de me douter de tout ce qui m’attendait.

En effet, les mathématiques dans le secondaire sont différentes des mathématiques à l’Université.  La première année n’a pas été facile : il fallait faire face à une quantité de matière dont nous n’avions pas l’habitude et surtout, s’habituer à l’abstraction des mathématiques.

Accrochée en 1re année, j’ai obtenu mon diplôme de bachelier en 4 ans. A ce moment-là, nous n’étions déjà plus qu’une petite dizaine d’étudiants (ou plutôt d’étudiantes) dans mon année. La bonne entente et l’entraide entre nous (principalement en période de blocus) ont probablement participé à nos réussites respectives.

 

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier cette matière à la Faculté des Sciences de l’Université de Liège ?  Pourquoi avez-vous décidé de suivre ce master ?

Au moment de choisir mon master, un dilemme s’est présenté à moi. Quatre ans plus tôt, je n’imaginais pas toute la portée des mathématiques dans le monde professionnel. Il était logique pour moi que si j’étudiais les maths, c’était pour devenir prof. Qui n’a jamais entendu la célèbre phrase « les maths, ça sert à rien » ? Néanmoins, après ce bachelier, je me rendais compte que les maths « ça ne sert pas à rien » et que je pouvais trouver le moyen de me rendre utile grâce à toutes ces compétences acquises. C’est ainsi que pour n’avoir aucun regret, j’ai choisi de me spécialiser dans les statistiques durant mes deux années de Master. En effet, si l’envie de devenir professeur persistait, il serait toujours temps de le faire plus tard.

Point fort de votre Formation

Les cours de statistiques, de machine learning mais également l’abstraction.

Marion VANDERMEER
 

Quelles ont été les différentes étapes de votre carrière ?

Pas encore diplômée, contrat déjà signé ! En effet, nous avons la chance d’évoluer dans un domaine où les profils comme les nôtres sont activement recherchés. C’est ainsi que j’acceptais une proposition d’emploi le jour même de la défense de mon mémoire (quelle journée !).

2 mois et demi et des vacances bien méritées plus tard,  il était temps pour moi d'effectuer le grand saut dans le monde professionnel en septembre 2018.

J’ai commencé comme Junior BI Consultant chez LACO, une société de consultance spécialisée en BI (Business Intelligence) basée à Bruxelles. Avec un profil comme le mien (mathématicienne et non informaticienne comme la plupart de mes collègues), j’avais un rôle particulier à jouer dans et pour la société. Incontestablement, mon truc à moi, c’étaient les statistiques, les modèles, le machine learning, la data science et il n’était pas envisageable pour moi de laisser tomber tout ce pour quoi j’avais été formée à l'Université de Liège.

LACO souhaite évoluer avec les tendances du marché et avec les envies de ses employés. C’est ainsi qu’ils ont pu me faire une place et me trouver des projets plus particuliers et innovants. Après seulement un mois, j’avais la charge du premier projet de machine learning de mon entreprise. On me faisait confiance, à moi, la petite jeune (quelle fierté mais aussi quelle pression !).

 

En quoi consiste votre travail ?

J’ai la fonction de BI/Data Science Consultant. Je suis amenée à travailler pour différents clients de LACO en fonction des projets et des demandes de ceux-ci. Jusqu’à présent, j’ai travaillé pour Brussels Airlines et pour Fédérale Assurance. Pour ma part, le plus gros avantage du consultant est de pouvoir découvrir différents environnements de travail et donc de pouvoir apprendre et évoluer très rapidement.

En 2 ans et demi, j’ai énormément appris autant au niveau technique qu’au niveau « connaissances business ». De plus, je suis également bien entourée chez LACO. Cela me permet de me former dans les technologies et/ou les compétences que je souhaite améliorer.

Enfin, le fait de travailler avec des collègues expérimentés me permet également d’évoluer mais aussi de leur apprendre de nouvelles choses au vu de mon background. Un tel échange win-win est profitable pour chacun d’entre nous. Même diplômée, il me reste encore énormément de choses à apprendre : c’est probablement ce que j’aime le plus dans mon travail, apprendre tous les jours.

 

Quels ont été les apports de votre formation dans votre vie professionnelle et sur le plan personnel ?

L’avantage de la formation en mathématiques est qu’une fois projetés dans le monde professionnel, nous sommes prêts à affronter beaucoup de cas de figures, à trouver des solutions mais également à s’adapter facilement à une multitude de situations. En effet, le monde abstrait des mathématiques nous permet de nous projeter plus facilement dans les cas concrets que nous rencontrons au quotidien. De plus, mes connaissances en statistiques et machine learning m’ont permis de me faire une place dans ce monde de plus en plus complexe que toutes les sociétés tentent d’analyser, voire de prédire, au travers des données dont elles disposent. Cet aspect analytique et prédictif est probablement le plus intéressant de ma formation.

Sur le plan personnel, je suis quelqu’un avec un esprit très cartésien et organisé. Grâce à ma formation, je parviens maintenant à m’adapter plus facilement à certaines situations.

 

Quels sont vos projets pour le futur ?

Je souhaite continuer à me perfectionner tout en prenant de plus en plus d’initiatives. Faire des maths, aider mes collègues et être utile : what else ?

Aux (futurs) étudiants en Sciences

Gardez courage, espoir et croyez en vous ! Le monde professionnel n’est vraiment pas si terrible que ça. Nous sommes bien entourés, nous avons droit à l’erreur, à la prise d'initiatives et mieux encore, nous continuons d’apprendre, au jour le jour tout en voyant que nous « servons à quelque chose ». Le monde théorique c’est bien, en pratique c’est mieux.

Marion VANDERMEER

Publié par Anthony Dupuis, le 5 mars 2021

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