Rencontre avec Sophie Pittoors, Master en biologie des organismes et écologie (2009). Passionnée par son travail, Sophie Pittoors est chargée de projet aux Espaces Botaniques de l’Université de Liège sur le site de l’Observatoire du Monde des Plantes.

Pittoors Sophie  
 

Formation

J’ai entamé des études de Biologie en 2004. De 2004 à 2007, j’ai fait les 3 années de baccalauréat. J’ai ensuite opté pour le Master Biologie des organismes et écologie à finalité approfondie de 2007 à 2009. L’offre de cours de ce Master me plaisait et était plus en adéquation avec la vision que je me faisais de mon futur métier. Si à ce moment, la finalité spécialisée en Biologie de la consetvation : biodiversité et gestion avait existé, j’aurais cependant choisi celui-là.

Pourquoi avez-vous choisi d'étudier cette matière à la Faculté des Sciences de l’Université de Liège ?

En toute honnêteté, pour des raisons de proximité, habitant toujours à cette époque chez mes parents à Haccourt et me déplaçant en transport en commun. Je n’avais pas non plus les moyens de m’offrir un logement étudiant, ni un véhicule. Je n’avais d’ailleurs pas encore mon permis de conduire B. Aussi, par rapport au futur métier que j’envisageais, une formation universitaire (VS. Haute école) me paraissait indispensable.

Quels sont les points forts de votre formation à l’ULiège ?

En ce qui concerne ce parcours précis, les points forts sont sans conteste la bonne formation de terrain (beaucoup de travaux pratiques, de stages et de journées de formation sur le terrain en Belgique et à l’étranger, encore plus à l’heure actuelle que lorsque j’ai réalisé mes études, ce que je souligne et applaudis), absolument nécessaire pour un futur métier de biologiste de terrain, ce que je souhaitais.

Point fort de la formation

La bonne formation de terrain absolument nécessaire pour un futur métier de biologiste de terrain.

Sophie Pittoors
 

Profession

Quelles ont été les différentes étapes de votre carrière ?

Je n’ai évidemment pas tout de suite été employée où je travaille actuellement. Le parcours n’a pas été simple et a demandé beaucoup de ténacité et d’abnégation. Les moments de découragements ont été nombreux et soyons clairs, j’ai du exercer divers emplois « alimentaires » que j’ai détesté.

Heureusement, j’ai mis le temps que j’avais à profit pour parfaire ma formation en exerçant notamment diverses activités bénévoles pour des associations de protection de la nature (recensements de chauves-souris, activités de gestion de réserves naturelles, etc.) Mais j’ai tenu bon, et ai postulé aux Espaces Botaniques de l’Université de Liège au bout de 3 années, en 2012 donc.

En quoi consiste votre travail ?

J’ai été employée par l’asbl Espaces Botaniques de l’Université de Liège comme chargée de projets avec pour missions de gérer et de développer les collections botaniques de l’Observatoire du Monde des Plantes, d’y développer les projets pédagogiques et de diffusion des sciences liées à l’environnement.

Au quotidien, je m’occupe donc de gérer les collections de plantes (création et maintenance de la base de données des collections, étiquetage des espèces végétales, soin aux plantes, échanges de plantes, de graines et de connaissances avec d’autres jardins botaniques, etc. ) mais aussi de développer des projets de diffusion des sciences biologiques (expositions, évènements, contenu des animations scolaires et pour enfants, divers supports didactiques tels que panneaux didactiques, dossiers pédagogiques et ouvrages) et enfin je m’occupe du volet médiation (visites guidées et animations).

L’aspect que je préfère dans ce travail c’est la diversité. Il n’y a pas deux jours qui se ressemblent ! Non seulement parce que le travail avec le vivant nous réserve toujours des surprises, mais aussi parce que je gère des taches très diverses et cela me plait. Aussi, le site et les plantes évoluent bien, grâce à notre travail et cela est très gratifiant. De même, le retour que nous en fait le grand public est très positif.

Apport de votre formation

Quels ont été les apports de votre formation dans votre vie professionnelle ?

Une formation de biologiste, et même plus encore d’écologue est essentielle pour la gestion d’un jardin botanique et l’appréhension de la subtilité des mécanismes qui entrent en jeux : un jardin botanique, c’est un écosystème à part entière et une lecture appropriée et avertie de ceux-ci est absolument nécessaire selon moi.

Et sur le plan personnel ?

C’est la réalisation d’un rêve et l’assurance de trouver dans chaque jour une part de bonheur, car faire ce que l’on a envie, être là où on a envie d’être et finalement exercer non pas un travail mais une passion, c’est ça réussir sa vie selon moi.

Souhaitez-vous partager une anecdote, un évènement particulièrement enrichissant/valorisant de votre parcours/carrière ?

Il y en a beaucoup, car je l’ai abordé plus haut, chaque jour possède son lot de surprise. Mais je pourrais par exemple citer les échanges avec des biologistes ou des botanistes d’autres jardins botaniques ou d’autres continents, toujours très enrichissants.

Quels sont vos projets pour le futur ?

Je souhaite longue vie à notre asbl et au site de l’Observatoire du Monde des Plantes pour pouvoir poursuivre au quotidien ce bel emploi. J’ai évidemment aussi d’autres projets sur le plan personnel, lié à ma formation de biologiste que je souhaite poursuivre et développer.

Aux (futur·e·s) étudiant·e·s en Sciences

Gardez espoir, il y a de nombreux moments difficiles, tout au long du parcours d’études, mais aussi de la recherche d’emploi. Mais le plus important, c’est toujours de s’écouter, de suivre ses envies et d’être en accord avec soi-même, et de choisir des chemins qui nous rendent heureux, quelle que soit la destination…

Sophie Pittoors

Publié par Sylvie Marchal, le 31 mars 2021
modifié le 12/10/2023

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