Bourse de recherche

Antoine Simon décroche une bourse BAEF pour un sejour post-doctoral à l’Université du Connecticut



Antoine Simon, chercheur au sein de l’Unité de biologie de l'évolution et de la conservation (InBios / Faculté des Sciences) va pouvoir poursuivre ses recherches dans le domaine de la dynamique évolutive des systèmes symbiotiques grâce à l’obtention d’une bourse BAEF (Belgian American Education Foundation) qui l’emmène au laboratoire du Dr Bernard Goffinet de l’Université du Connecticut (UConn).

L

e terme de symbiose, qui est maintenant largement utilisé en biologie, a été inventé pour caractériser l'association multi-organismes que l'on trouve dans les lichens. Cette association solide et autosuffisante implique généralement un champignon et au moins un organisme photosynthétique (une algue verte et/ou une cyanobactérie). Environ un cinquième de toutes les espèces de champignons décrites acquiert le carbone dont elles ont besoin par le biais de la lichénisation, ce qui souligne le succès évolutif remarquable de cette stratégie nutritionnelle. Comme ils ont tendance à être très sensibles aux perturbations d'origine humaine et aux conditions atmosphériques, les lichens sont souvent appréciés comme bio indicateurs de la santé environnementale. Par conséquent, les lichens ne constituent pas seulement des modèles solides pour l'étude des systèmes symbiotiques, mais représentent également des cibles pour la conservation des espèces.

Avec plus de 400 espèces reconnues, les lichens lobarioïdes (Peltigerales, Lobariaceae), constituent l'une des plus grandes familles de champignons lichénisés. Parce qu'ils forment généralement des thalles bien visibles et se développent dans les forêts anciennes où la qualité de l'air est exceptionnelle, les lichens lobarioïdes sont souvent considérés comme des lichens phares dont la conservation est hautement prioritaire. En outre, les lichens lobarioïdes comportent des cyanobactéries capables de fixer l'azote atmosphérique en plus du carbone et, pour cette raison, ce groupe représente un atout essentiel pour la recherche innovante en agronomie et dans les domaines connexes. La menace causée par la perte rapide de leur habitat (c'est-à-dire principalement les forêts tropicales et tempérées/boréales) exige une clarté taxonomique, qui est incontestablement essentielle pour entreprendre des efforts de conservation efficaces.

Le projet de recherche porté par Antoine Simon s'intéresse à la dynamique évolutive des systèmes symbiotiques, en utilisant les lichens lobarioïdes, qui constituent des modèles optimaux pour aborder les questions fondamentales de la biologie de la symbiose.

Les principaux objectifs de ce projet de recherche sont :

  • reconstruire les relations phylogénétiques des membres des lichens lobarioïdes, en utilisant l'échantillonnage le plus complet possible ;
  • identifier et caractériser les gènes qui jouent un rôle prépondérant dans la symbiose des lichens lobarioïdes ;
  • contribuer à la conservation et à la protection de l'environnement naturel en harmonisant la classification et la nomenclature des espèces de lichens, une étape essentielle vers une législation solide et des politiques de conservation efficaces.

L'Université du Connecticut

Le laboratoire du Dr Bernard Goffinet à l'Université du Connecticut (UConn), collabore depuis plusieurs années avec l'Unité de biologie de l'évolution et de la conservation de l'Université de Liège. Les recherches du laboratoire sont axées sur les processus évolutifs fondamentaux des bryophytes et des lichens. Plus précisément, il s'agit de comprendre la riche diversité de ces organismes peu étudiés, d'améliorer les connaissances systématiques actuelles et d'élucider leur biologie moléculaire complexe à l'aide d'approches bio-informatiques modernes.

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