Catherine Heyman a travaillé à la Bibliothèque du Campus d'Arlon jusqu'au 30 septembre 2020. Elle a intégré le campus (Fondation Universitaire Luxembourgeoise) dès 1974, alors que celui-ci ne faisait pas encore partie de l'ULiège.

Heyman Catherine

Parcours

Après une carrière longue de 46 ans (cela ne doit pas être loin d’être un record), Catherine Heyman a quitté, à regret il faut le dire, son poste de secrétaire et de bibliothécaire à l’Université de Liège, non sans émotion et dans des circonstances rendues encore plus ingrates par la crise sanitaire. C’est en effet en 1974 que Catherine a rejoint la toute nouvelle (à l’époque) Fondation Universitaire Luxembourgeoise pour, déjà à ce moment, endosser des fonctions de gestion du centre de documentation, qui se complètera au fil du temps par une activité de secrétariat. Cette dualité de fonction se poursuivra jusqu’à la fin de sa carrière et il est impossible de rendre compte, dans ces quelques lignes, des immenses services que Catherine a, tout au long de sa carrière, rendus à son employeur, la Fondation Universitaire Luxembourgeoise dans un premier temps, l’Université de Liège à partir de la fusion en 2004. Avec le départ de Catherine Heyman, le campus d’Arlon perd assurément une partie de son âme, une âme incarnée par une collègue, une collaboratrice tellement soucieuse de rendre service, de participer discrètement mais tellement efficacement, au projet collectif et au bien-être de la communauté Universitaire. Catherine était en effet une de ces employées toujours disponible quelle que soit la tâche à accomplir ; son dévouement entier était de plus invariablement enrobé d’une couche de bonne humeur, tellement communicative à l’égard des personnes qui ont eu la chance de travailler à ses côtés. La route de Catherine à l’Université s’achève dans une période où le rassemblement de ses collègues pour lui rendre l’hommage qu’elle aurait tellement mérité n’a pas été possible. Mais ce n’est bien sûr que partie remise. Puissent ces quelques mots atténuer du mieux qu’ils peuvent ce sentiment de frustration, qui s’ajoute à celle de ne plus pouvoir compter à l’avenir sur la remarquable conscience professionnelle de Catherine Heyman.

Au nom des collègues d’Arlon Campus Environnement, un immense merci Catherine

Philippe ANDRE
 

Témoignage

Depuis 1987, j’ai vécu bien des moments avec Catherine, au boulot ou en privé. Toujours disponible, toujours partante, elle n’a jamais laissé une demande sans réponse, et surtout nous avons partagé de sacrés fou rires, des échanges inoubliables.

Au-delà de mon point de vue personnel, j’ai tenu à agrémenter ce mot d’anecdotes ou d’appréciations du personnel du campus, lui conférant ainsi une consistance qui permet d’appréhender l’empreinte laissée par Catherine après toutes ces années.

« Extraordinaire, hyper dévouée, toujours prête à rendre service, d’une gentillesse légendaire, super efficace, très réactive, d’une efficience remarquable … Il ne s’agit là que de quelques-unes des réactions spontanées reçues des collègues du campus, qu’ils soient anciens ou plus récemment arrivés.

Sa disponibilité vis-à-vis des étudiants était presqu’à toute épreuve, oserait-on dire. Lors des visites de terrain par exemple, elle les emmenait dans sa camionnette personnelle. Au retour, «les étudiants étaient dans un état épouvantable, il y avait de la boue partout et quand il pleuvait, c’était encore pire, l’intérieur de son véhicule ressemblait à un vrai étang. Tous les doctorants qui sont passés par les maisons communautaires gardent d’elle de très bons souvenirs » se souvient Lucia.

D’autres soulignent son organisation des voyages pour toutes celles et tous ceux qui partaient en mission, qu’elle soit ou non leur secrétaire. Jean-Jacques raconte l’intervention de Catherine auprès de l’ambassade du Canada en Belgique qui lui a permis de monter in extremis dans l’avion pour Sherbrooke où il devait assurer un cours. A l’embarquement, il apprend qu’il lui manque un document obligatoire délivré par l’ambassade. L’hôtesse lui dit que ça peut prendre trois jours... « J’appelle Catherine avec mon portable, elle va sur le site de l’ambassade, règle le problème et quelques instants plus tard la lumière verte me permet de monter dans l’avion. Merci Catherine ».

N’oublions pas enfin son rôle à la bibliothèque, gardienne des lieux pendant quatre décennies, elle en était la mémoire. « Elle retrouvait tout, elle retournait la terre entière pour trouver » le livre ou l’article recherché, se souvient Hugues. Et puis surtout, comme le rappelle Ariane, « elle était toujours partante pour transmettre ses connaissances professionnelles acquises depuis les débuts de la bibliothèque et du Campus ».

Mais Catherine, c’est aussi la passion des voitures, de la moto, des voyages. « Faut que ça bouge », tel est un peu son mot d’ordre, elle qui n’aime rien moins que la monotonie.

Elle n’était pas trop partante pour la retraite, nous non plus, on l’a regrettée dès le premier jour. Mais nul doute qu’elle va pouvoir maintenant donner libre court à de longues et palpitantes balades sur deux ou quatre roues, ici et ailleurs, si possible avec du soleil…

Bonne route Catherine !

Christine DASNOY

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