Charles Mélard

A 23 ans, en dernière licence de biologie, j’arrive à Tihange pour réaliser mon mémoire sur une espèce de poisson colombien que je connais pas, avec un encadrant que je connais encore moins. Très vite, il me transmet sa passion pour l’aquaculture, la biologie et l’élevage de poissons, me stimule dans la recherche, me pousse à être meilleure encore et encore. Mémoire, doctorat, assistanat, toute une carrière à ses côtés, à découvrir chaque jour un peu plus.

Son plus beau succès et l’empreinte qu’il laissera à l’Université de Liège, c’est la formation en aquaculture, unique en fédération Wallonie Bruxelles. En 1998, il porte la création du DES en aquaculture (puis du master de spécialisation en gestion des ressources aquatiques et aquaculture), principalement destinés aux étudiants du Sud. Ces étudiants si chers à son cœur.

Polyglotte, maîtrisant parfaitement l’accent congolais, sénégalais, béninois ou burkinabé, il n’a eu de cesse de se battre pour leur donner la meilleure formation qui soit et pour faire reconnaitre l’aquaculture comme un domaine important dans le développement des pays du sud. Passionné et passionnant, ne jamais se prendre au sérieux, mais travailler sérieusement, telles étaient ses principales qualités. « La critique est aisée, Mélard est difficile » aimait-il à dire. Il restera, pour beaucoup de ceux qui ont croisé sa route un mentor dans le domaine de l’aquaculture.