Portrait de Loïc Michel
Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2022
Chargé de cours dans le domaine de la Systématique et diversité animales
Pourriez-vous décrire brièvement votre parcours, évoquer vos sujets de recherche et votre conception de l’enseignement universitaire ?
J’ai obtenu à l’ULiège une licence en biologie animale (2005) et un diplôme d’études approfondies en océanologie (2007). J’y ai également réalisé ma thèse de doctorat (biologie des organismes et écologie, 2011), grâce à une bourse d’aspirant du F.R.S.-FNRS. Celle-ci portait sur la place de petits crustacés (amphipodes) dans les réseaux alimentaires associés à des prairies de plantes marines méditerranéennes, et sur leur rôle dans le fonctionnement de ces écosystèmes. J’ai ensuite réalisé un postdoc à la station de recherches STARESO (Calvi, France, 2012-2014), pour lequel je me suis focalisé sur les impacts des activités humaines sur les écosystèmes côtiers méditerranéens. Je suis ensuite revenu à l’ULiège pour un postdoc (2014-2017) financé par la politique scientifique fédérale (BELSPO). Celui-ci portait sur la manière dont les changements climatiques modifient la structure des réseaux alimentaires de l’Océan Austral (littoral antarctique et iles subantarctiques), et la manière dont les invertébrés marins benthiques sont capables de faire face à ces changements drastiques. De 2017 à 2022, j’ai occupé un poste de chercheur permanent à Ifremer Bretagne (Brest, France), où j’ai étudié la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes marins profonds (sources hydrothermales, récifs de coraux d’eau froide).
Mes recherches concernent la diversité des invertébrés marins, et leur rôle dans le fonctionnement des écosystèmes. J’étudie aussi la manière dont ils peuvent répondre à des changements environnementaux, notamment en lien avec les conséquences directes ou indirectes des activités humaines. Pour ce faire, je combine approches de terrain, de laboratoire (marqueurs écologiques) et méthodes numériques (statistiques multivariées, modélisation écologique). Je me focalise essentiellement sur les écosystèmes polaires (antarctiques et arctiques) et/ou profonds.
Selon moi, un aspect-clé de l’enseignement universitaire repose sur les compétences transversales. Outre les savoirs thématiques essentiels à chaque discipline, je suis convaincu qu’à l’issue de leur formation, la plus grande force de nos diplômés est leur capacité à continuer à apprendre et à se former de manière indépendante, à s’adapter à de nouvelles situations, ainsi qu’à exercer leur esprit critique. C’est pour cette raison que j’essaie autant que possible de replacer les étudiants au centre d’une démarche active, de les responsabiliser, et de les guider lors d’activités visant à développer leurs compétences thématiques, mais aussi leur indépendance intellectuelle. Je m’efforce également d’attirer leur attention sur les liens entre enseignement et recherche, car je pense que ces deux aspects fondamentaux des institutions académiques sont indissociables et se nourrissent mutuellement.
