Stéphanie Herkenne obtient un mandat de chercheuse qualifiée du FNRS à L’ULiège



imgActu

Stéphanie Herkenne, Docteure en biochimie et chercheuse au sein du Laboratoire d'angiogenèse moléculaire  du GIGA Cancer (GIGA/ Faculté des Sciences) de l’Université de Liège, obtient un mandat de chercheuse qualifiée du FNRS (Fonds National pour la Recherche Scientifique) pour continuer ses recherches qui visent au développement de stratégies thérapeutiques afin de traiter les maladies vasculaires ainsi que les cancers.

Passionnée par les sciences depuis son plus jeune âge, Stéphanie Herkenne a décidé d’entamer des études secondaires en Sciences fortes. Après avoir réalisé un bachelier en Chimie, option biochimie, un master en biochimie au sein de la Faculté des Sciences de l’Université de Liège ainsi qu’un Erasmus dans le magistère européen de génétique à l’Université Paris VI et VII, elle décide d’entamer un doctorat à la Faculté des Sciences de l’ULiège.

« Durant mon doctorat, j’ai élucidé le mécanisme d’action d’un agent antiangiogène découvert au sein du laboratoire, la Prolactine 16K, un fragment de la Prolactine. C’est après cela que j’ai découvert le rôle importants que jouent les vaisseaux sanguins. En effet, il est important de noter que ceux-ci sont présents et nécessaires dans quasiment tous les organes de notre corps. De plus, les vaisseaux sanguins jouent un rôle pilote dans la formation des tumeurs. Ils ont une plasticité remarquable car ils peuvent entrer en dormance et en activité lorsqu’ils le souhaitent. Sans l’apport des vaisseaux sanguins, une tumeur ne peut pas se développer ni former de métastases. Pour ces raisons, j’ai décidé de poursuivre un post-doctorat afin de comprendre les mécanismes moléculaires qui conduisent à l’angiogenèse. Durant mon post doctorat à l’Université de Padova, nous avons découvert un nouveau mécanisme qui contrôle la formation de nouveaux vaisseaux sanguins. En effet, de façon totalement inattendue, les mitochondries, les petites centrales énergétiques, jouent un rôle crucial dans la formation des vaisseaux sanguins. De façon encore plus surprenante, les mitochondries régulent l’angiogenèse non pas via leur capacité à produire de l’énergie mais via leur capacité à établir des contacts avec les autres organelles au sien de la cellule endothéliale. »

Grâce à son nouveau mandat Stéphanie Herkenne va s’atteler à démanteler les mécanismes d’interaction de la mitochondrie avec les autres organelles cellulaires en commençant avec les endosomes. Ces endosomes sont les plateformes cellulaires qui sont le point de départ du contrôle de la signalisation au sein de la cellule. « En comprenant ces interactions, nous comprendrons comment est régulé la formation des vaisseaux sanguins. » A plus long terme, cela nous permettra de développer des stratégies thérapeutiques afin de traiter les maladies vasculaires ainsi que les cancers.

A propos de Stéphanie Herkenne

Titulaire d’un bachelier en Chimie et Biochimie de la Haute École de la Province de Liège, Stéphanie Herkenne décroche un master en biochimie (Faculté des Sciences) à l’Université de Liège en 2008. Elle entame ensuite un doctorat au GIGA sous la supervision du Pr Joseph Martial et de Ingrid Struman. Le sujet de sa thèse porte sur la détermination du rôle de l’interactome PAI-1/uPA/uPAR dans l’angiogenèse. En 2013, Stéphanie Herkenne rejoint l’Université de Padova grâce à trois bourses - FP7 Marie Curie, boursière de l’AIRC et Fondation Umberto Veronesi – Pour y effectuer un séjour postdoctoral au sein du laboratoire du Professeur Luca Scorrano dont les recherches se développent dans le domaine de la physiologie cellulaire et métabolique. En 2018, Stéphanie Herkenne revient à l’Université de Liège, comme chargée de recherches FNRS au Centre de recherche du GIGA. Depuis 2021, Stéphanie Herkenne est boursière à la Fondation Belge contre le cancer. En 2023, elle obtient un mandat de chercheuse qualifiée du FNRS pour continuer à développer ses recherches.

Contact

Stéphanie Herkenne

© Photo : ULiège - B.Bouckaert

Partagez cette news