Prix scientifique

Damien Sluysmans, lauréat du prix Antonella Karlson 2019



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Damien Sluysmans, chercheur au sein de l’Unité de recherche MolSys (Faculté des Sciences) est le lauréat du prix Antonella Karlson 2019. Doté d’un montant de 5.000€, ce prix récompense le travail qu’il a effectué dans le cadre de sa thèse de doctorat dans le domaine des machines moléculaires.

C'

est dans le domaine bien spécifique de la nanochime que Damien Sluysmans, chercheur postdoc FNRS au laboratoire NANOCHEM du Prof. A-S. Duwez (Unité de recherche MolSys/Faculté des Sciences), a développé son sujet de thèse. Intitulé « Investigation into the Mechanochemical Properties of Single Oligorotaxane Foldamers by AFM », ce travail qu’il a défendu en 2017 avait pour objet les machines moléculaires synthétiques, et plus particulièrement l’étude du repliement d’oligorotaxanes et de leurs propriétés mécanochimiques par microscopie à force atomique, à l’échelle de la molécule unique. Ces travaux ont fait l’objet de deux publications dans des revues scientifiques internationales (Nature Nano. 2018, 13, 209 et PNAS 2018, 115, 9362). Les machines moléculaires, qui représentent une discipline de recherche importante et en plein essor, pourraient offrir des perspectives très intéressantes, dans la mesure où ces molécules pourraient être utilisées pour la mise au point de muscles ou de pistons artificiels performants, pour apporter des médicaments au plus près d’une tumeur cancéreuse, ou encore pour permettre de stocker et de traiter des données à l’échelle d'une seule molécule pour le domaine de l'informatique.

Le travail réalisé par Damien Sluysmans dans le cadre de sa thèse – en collaboration avec Sir J. Fraser Stoddart, Prix Nobel de Chimie 2017 et professeur à la Northwestern University (USA) - se voit aujourd’hui récompensé par le prix Antonella Karlson 2019 – doté d’un montant de 5.000 euros - qui lui a été à remis à l’occasion de la cérémonie des FNRS Awards qui s’est tenue ce 21 janvier 2020. Ce prix, décerné en mémoire de la Physicienne bulgare, est accordé tous les deux ans par le Fond de la Recherche Scientifique (frs-FNRS) et récompense une thèse de doctorat dans un domaine des sciences exactes incluant la physique, la chimie, les mathématiques, l'informatique et les sciences appliquées.

A propos des machines moléculaires

Les machines moléculaires sont, comme leur nom l’indique, des machines faites d’assemblages de composants moléculaires capables d’utiliser une source d’énergie (lumineuse, thermique ou chimique) pour la transformer en énergie mécanique, à l’image du moteur d’une voiture qui transforme l’énergie apportée par le carburant pour la transformer en énergie mécanique qui fera tourner les roues du véhicule. C’est grâce à ces machines que « fonctionnent » les êtres vivants de façon globale. En plus de ces machines moléculaires biologiques, une large gamme de machines moléculaires entièrement synthétiques ont été construites récemment par des chimistes organiciens. Ces molécules artificielles sont capables de surpasser leurs analogues naturels. Bien que les perspectives qu’offre le recours aux machines moléculaires soient importantes, leurs applications concrètes doivent encore être étudiées et développées.

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